Samedi dernier, la réunion parents-profs ; quelle horreur.
Ce qui s'y est dit : selon eux, je me décourage trop facilement.
M'en fiche pour évacuer je vais me faire un tour de vélo.
Aller, j'y suis presque. Assise sur mon vélo je pédale.Je suis presque arrivée ; j'accélère encore un peu.La pente est dure mais je peux le faire.Je vois au loin un bout de soleil qui dépasse de la côte.
Pourtant j'ai cette impression qui m'envahit. Je recule ? Non, c'est impossible. Je ne dois pas y penser. Avancer c'est tout ce qui importe. Ne pas regarder en arrière. Malgré tout j'en ai envie. Juste un petit coup d'oeil ; aller. Non ! Trop tard. Mais c'est vrai que je recule. Je n'ai presque pas avancé. Hé voilà maintenant je me décourage. Peu à peu j'abandonne. J'accélère de moins en moins. Là c'est sur, je recule. Je me laisse faire ; je dévale la pente petit à petit. J'étais si loin que ça ? De toute façon je n'aurais jamais réussit à aller jusqu'au bout. Je déteste le vélo. Ca fatigue trop. Je recule, je recule encore. Le vent claque dans mes oreilles. Maintenant je descends à toute vitesse. Alors comme ça j'abandonne facilement disent-ils ? Pfff, c'est n'importe quoi. Alors qu'est ce que je fais là ? Non, je n'abandonne pas, je ..., je ... je voulais me reposer les pieds. Donc c'est bien vrai ? Non, je sais mieux qu'eux quand même. Il faut que je leurs prouve le contraire. Bruit strident. Je viens de freiner. J'accélère d'un coup pour ne pas tomber. C'est faux je n'abandonne pas, jamais. Je règle le plateau, la vitesse. Je repars tranquillement vers le sommet de cette colline. Je leurs montrerais. Encore un peu et c'est fini. La nuit tombe, j'aperçois au loin un petit bout de la lune. C'est bon là ; j'avance ? Non, ne regarde pas en arrière, ne pense à rien, avance c'est tout.
J'y suis presque.Je leurs montrerais ... ; à tous ...
Texte de Sarah (aléatoire) que j'ai voulu mettre ici parce qu'il m'a touché (je précise pour les mauvaises langues que ça n'a rien à voir avec le titre!)
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